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7 février 2017 2 07 /02 /février /2017 15:37

   Lucien, Valsons.... C'est en ces termes d'un humour qu'il affectionne encore aujourd'hui que Martial Solal rendait hommage, en 1963, à Lucien Malson, sur la première plage du disque « Jazz à Gaveau » (en compagnie de Guy Pedersen et Daniel Humair) ; une petite valse sinueuse, vive et complexe, comme le fut toujours la pensée du dédicataire.

   Lucien Malson nous a quittés le 27 janvier 2017, et sa famille a choisi de ne rendre l'information publique qu'après son inhumation, début février. Difficile de tout dire en quelques lignes de cette figure majeure de la réflexion sur le jazz, et de sa diffusion dans notre pays. Je m'en tiendrai donc à mes souvenirs d'auditeur (adolescent j'écoutais Jazz dans la nuit sur Paris Inter) ; et de lecteur, avec les différentes éditions du Que Sais-je sur Les Maîtres du Jazz, Les Cahiers du Jazz de la première époque, de 1959 à 1971, L'Histoire du Jazz et de la musique Afro-Américaine dans sa première édition, en 1976, dans la collection 10/18, et les innombrables articles dans la presse (Jazz Hot, Jazz Magazine, Le Monde) ... Je repense au reproche amical qu'il me faisait d'abuser des points de suspension, qui plus est au nombre de trois, en quoi il voyait une sorte de signe maçonnique (très très éloigné de mes préoccupations je dois le dire !).

   Après mon parcours d'amateur, mon cheminement professionnel a souvent croisé celui de Lucien Malson : quand en 1982 René Koering, alors directeur de France Musique, m'a proposé de reprendre la chronique que faisait Lucien le samedi matin dans l'émission de Philippe Caloni, j'ignorais si mon prédécesseur quittait cette séquence de son plein gré (tout en poursuivant son émission hebdomadaire du lundi sur Musique, et Black and Blue le vendredi sur France Culture). J'étais un petit gars de province qui ne connaissait personne dans la jazzosphère parisienne, à l'exception (notable il est vrai), de Martial Solal et Barney Wilen (lequel m'avait recommandé à Philippe Carles qui m'avait ouvert les colonnes de Jazz Magazine). Malgré mon déboulé (involontaire) sur ses plates-bandes, Lucien me fit bon accueil, peut-être parce que ma prose récente dans la presse spécialisée lui avait paru acceptable, et probablement aussi parce qu'une licence de philosophie fut (comme pour lui) la première étape d'un parcours universitaire, demeuré dans mon cas plus que modeste quand le sien fut des plus brillants ; mais cela créait entre nous, me semble-t-il, une espèce de connivence tacite. Lorsqu'en 1994 il relança, aux Presses Universitaires de France, Les Cahiers du Jazz, Lucien m'invita au bureau éditorial. Je pus proposer des sujets, et de nouveaux collaborateurs, et Lucien m'invita à plusieurs reprises à traiter des thèmes sur lesquels nos points de vue étaient extrêmement divergents. Et ce en toute bienveillance.

 

   C'est aussi en 1994 que, lors de la réédition avec mise à jour, au éditions de Seuil, de L'Histoire du Jazz et de la musique Afro-Américaine , Philippe Carles me confia la mission, très diplomatique, d'en faire la recension pour Jazz Magazine. Je me collais donc à la relecture systématique, ligne à ligne, des deux versions, pour cerner les modifications, les repentirs, les ajustements. Et je reçus de Lucien un petit mot amical, mais légèrelent teinté d'ironie, où il notait que, comme de coutume, j'avais travaillé avec beaucoup de soin ... (Une fois de plus, pardon Lucien pour ces ponts de suspension !)

Brochure "Jazz à l'ORTF", 1970. Collection Archives écrites et Musée de Radio France 

 

   Et en 1997, au moment où Lucien quittait de son plein gré France Musique et France Culture pour une retraite plus que méritée, je devenais quant à moi le responsable du Bureau du jazz de Radio France, à la suite d'André Francis qui avait pris cette fonction en 1975 (après en avoir été durant des années l'élément suractif). Je n'oubliais pas alors que cette structure avait été créée au sein de la RTF, en 1961, par Lucien Malson, qui l'avait dirigée jusqu'à la fin de 1974, au moment où l'ORTF allait céder place à Radio France et aux autres sociétés de l'audio-visuel public.

   Bref dans ce microcosme du jazz où j'ai passé la plus grande part de ma vie professionnelle, Lucien Malson fut un jalon majeur, après avoir été un repère dans ma vie d'amateur. Et c'est avec beaucoup d'émotion que j'ai appris sa disparition : l'un de nos derniers contacts téléphoniques remontait à décembre 2011. Je voulais le convier au studio 105 de Radio France à un concert d'hommage à son grand ami André Hodeir. Il ne sortait alors de chez lui que pour faire quelques pas Avenue de Wagram, où il résidait, et il avait décliné, à regret.

   Merci Lucien, merci pour tout : ton esprit vif et caustique, ton exigence intellectuelle et ton humour pince-sans rire. Nous sommes nombreux à nous sentir un peu seuls, depuis que tu as pris congé...

Xavier Prévost

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24 novembre 2016 4 24 /11 /novembre /2016 21:24

Le Palmarès 2106 de l'Académie Charles Cros a été proclamés jeudi 24 novembre à 11h au studio 105 de la Maison de la Radio

 

Prix in honorem Jazz

Henri Texier, pour l'ensemble de sa carrière, à l'occasion de la publication de "Sky Dancers"  Label bleu / L'Autre Distribution

 

Grand Prix Jazz

Pierre de Bethmann Medium Ensemble / vol. 2 "Exo"  Alea / Socadisc

 

Grand Prix Blues


Michael Kiwanuka   "Love & Hate"    Polydor / Socadisc

 

Au cours d'une cérémonie qui accueillait les artistes primés, issus de la musique classique et contemporaine, de la chanson, du jazz et des musiques du Monde, Henri Texier a joué en duo avec son fils Sébastien Texier au saxophone alto, et Pierre de Bethmann a joué en solo. Le lauréat du grand prix blues était retenu aux Pays-Bas pour un concert, et n'était pas représenté.

 

Coups de cœur Jazz et Blues

Les Coups de cœur Jazz & Blues ont été proclamés à 18h sur France Musique dans l'émission Open Jazz d'Alex Dutilh

https://www.francemusique.fr/emissions/open-jazz/l-actualite-du-jazz-academie-charles-cros-69eme-palmares-jazz-et-blues-les-prix-et-coups-de-coeur-29919

 

Coups de cœur Jazz

  • Pierre de Bethmann Medium Ensemble / vol. 2 "Exo" Aléa / Socadisc
  •  
  • Avishai Cohen "Into the Silence" ECM / Universal
  •  
  • Das Kapital et Royal Symphonic Wind Orchestra Vooruit "Eisler Explosion" Das Kapital Records / L’Autre Distribution
  •  
  • Flash Pig invite Pierre de Bethmann, Emile Parisien, Manu Codjia Nome / L’Autre Distribution
  •  
  • Tord Gustavsen "What was said" ECM / Universal
  •  
  • Dominique Pifarély Quartet "Tracé Provisoire" ECM / Universal
  •  
  • Ping Machine "Easy Listening" / "Ubik" (2 CD) Neuklang Future / Harmonia Mundi
  •  
  • François Rilhac "It's only a paper moon" Black and Blue / Socadisc
  •  
  • Shabakaand the Ancestors "Wisdom of Elders" Brownswood Recordings / La Baleine
  •  
  • Umlaut Big Band "Euro Swing volume 2" Umlaut Records / http://www.umlaut\-bigband.com
  •  
  • Ben Wendel "What we bring" Motéma / Membran

 

Coups de cœur Blues

  • William Bell "This Is Where I Live" Stax / Universal
  •  
  • Guy King "Truth" Delmark / Socadisc
  •  
  • Michael Kiwanuka "Love and Hate" Polydor / Universal

 

 

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15 octobre 2016 6 15 /10 /octobre /2016 09:26

Les jazzmen saisis par Arthur Elgort

 


Exposition de photos. Colette, 213, rue St Honoré. 75001. 26 septembre-5 novembre 2016-

 

 


Réputé pour ses photos de mode-Linda Evangelista, Kate Moss, Cindy Crawford eurent l’honneur de ses objectifs-le new-yorkais Arthur Elgort (76 ans) aime le jazz. Il combine ses deux passions dans deux clichés pris en 1988 lors d’une croisière du jazz sur le SS Norway (l’ex France) pour Vogue Italia où la top model britannique Jeny Howorth prend la pose aux côtés de Dizzy Gillespie et Dexter Gordon. La quinzaine d’autres photos de jazz exposées (1), datant de 1987 à 2000, parues pour la plupart dans des magazines (Vogue, The New Yorker), sont exclusivement consacrées aux jazzmen, à l’exception d’une jazzwoman, la pianiste Dorothy Donegan dont le regretté André Clergeat vantait le « toucher perlé »( Dictionnaire du Jazz). Le plateau ne manque pas de gueule : Wynton Marsalis, Art Blakey, Roy Hargrove, Illinois Jacquet, Sonny Rollins (gros plan touchant), Lionel Hampton (à 83 ans), George Benson et Jon Hendricks (tout sourire). Une mention spéciale pour des photos de groupe posant en pleine rue à New-York, le Lincoln Center Jazz Orchestra (ci-contre en 1992), et un quartet de belle allure-Milt Hinton, Roy Hargrove, James Carter, John Faddis (2000).  
(1). La rétrospective Arthur Elgort présente globalement une centaine de photos ayant trait principalement à la mode et au ballet.  Toutes les photographies sont disponibles.
Jean-Louis Lemarchand
 

 

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15 octobre 2016 6 15 /10 /octobre /2016 09:20

The Color Line, les artistes africains-américains et la ségrégation

Exposition au Musée du Quai Branly Jacques Chirac (jusqu’au 15 janvier 2017)

On lui devait l’exposition –monumentale-« le siècle du jazz » en 2009. Daniel Soutif revient au Musée du Quai Branly avec « The Color Line, les artistes africains-américains et la ségrégation ». Grand connaisseur de la culture américaine, chroniqueur de jazz, et agrégé de philosophie, Daniel Soutif a mis le même soin à ce travail encyclopédique qui porte sur un siècle et demi. Si l’abolition de l’esclavage date de 1865, les lois établissant la ségrégation dans le Sud des Etats-Unis (lois dites « Jim Crow ») entrent en vigueur en 1877 et ne seront abolies qu’en 1964 par le président Lyndon B.Johnson par le Civil Rights Act. L’engagement des artistes africains-américains –appellation en vigueur depuis la fin des années 80 pour désigner les Noirs américains-pour l’égalité des droits avec les blancs et faire disparaître cette « ligne de couleur » va perdurer jusqu’à nos jours. Sur les cimaises du Musée du Quai Branly, l’amateur de jazz  retrouvera aussi bien une sélection de partitions des chansons célèbres du début du XXème siècle illustrant le répertoire des minstrels, ces blancs qui singeaient les noirs (un prêt du collectionneur émérite Philippe Baudoin) que des pochettes de disques de Free Jazz et en bande-son une interprétation de Louis Armstrong des années 20 et Strange Fruit de Billie Holiday, intégré dans une section-choc sur les lynchages. Mais il aura tout loisir d’élargir son regard. Visiter cette exposition, c’est à la fois se plonger au cœur de la lutte des Noirs américains et découvrir toutes les formes qu’elle prenait, sur les scènes de spectacle, les stades et autres rings aussi bien que par les écrits, les chansons, les peintures, les photographies. Des milliers de documents témoignent de la formidable créativité de ces contestataires de l’ordre blanc. Autant dire qu’une seule visite (1) ne suffit pas à épuiser toutes les ressources de The Color Line. Et encore, Daniel Soutif reconnaît que son exposition « est de ce point de vue un peu comme un iceberg. Il en faudra bien d’autres, tant thématiques que monographiques, pour enfin réellement faire connaître la richesse de la production artistique africaine-américaine ».
Une visite également conseillée aux trois ministres qui invitaient à l’inauguration de l’exposition et avaient brillé ce jour-là par leur absence.
 Jean-Louis Lemarchand
Frémeaux & Associés propose à cette occasion le coffret officiel de l’exposition, une anthologie sous présentée avec plus de 150 titres présentés dans 3 CD portant sur la période 1916-1962, et réalisée par Bruno Blum.
 


    www.quaibranly.fr

 

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1 juillet 2015 3 01 /07 /juillet /2015 06:57
Eddy Louiss, musicien muticolore

Par Jean-Louis Lemarchand

Il avait intitulé l’un de ses groupes les plus ambitieux et pas seulement par son gigantisme-50 interprètes, professionnels et amateurs- Multicolor Feeling. Une définition en forme d’auto-portrait. Décédé à Poitiers le 30 juin à 74 ans, Eddy Louiss était bien un musicien polymorphe, sans œillères, qui se sentait aussi à l’aise dans le be-bop que dans les airs des Caraïbes de sa famille –son père, Pierre Louise, trompettiste, était originaire de Martinique- ou les mélodies africaines.

Cet éclectisme, Eddy Louiss l’a aussi manifesté tout au long d’une carrière débutée à l’adolescence en partageant son activité entre le jazz, sa véritable culture, et la chanson qu’il servit treize ans, à son instrument de prédilection, l’orgue, dans la formation de Claude Nougaro (rappelons le nom de quelques-uns des jazzmen employés par le « petit taureau toulousain », Lubat, Romano, Vander, Gaudry, Portal, Galliano….) . C’est d’ailleurs en chantant que le jeune Eddy fit ses grands débuts discographiques dans le groupe vocal Les Double Six en 1959-60 où il prend les solos de saxophone ténor de Bob Cooper (Sweets) et Bill Holman (Fascinating Rhythm).

Formidable d’énergie et de lyrisme, Eddy Louiss avait séduit Stan Getz qui l’engage au début des années 70 avec Bernard Lubat (batterie) et René Thomas (guitare). Ce sont ces mêmes qualités qui incitèrent le producteur Francis Dreyfus deux décennies plus tard à l’enregistrer en duo avec Michel Petrucciani (Conférence de Presse 1 et 2. 1994, 1995), qui s’avère un gros succès commercial. Il n’était pas moins brillant au sein du trio HLP formé en 1966 avec Jean-Luc Ponty (violon) et Daniel Humair (batterie) reconstitué en 2012 au Théâtre du Chatelet pour un des derniers concerts parisiens de l’organiste. Affaibli par une maladie qui l’avait privé de l’usage de ses jambes, Eddy Louiss avait du en effet réduire sérieusement son activité

Restera de ce musicien gargantuesque une discographie pleine de fougue et de lyrisme et le souvenir d’un artiste engagé qui participait ainsi à la Fête de l’Humanité en 1985 à un concert de soutien à Nelson Mandela aux côtés d’autres éminents témoins de la liberté d’expression musicale, Bernard Lubat et Max Roach.

.

Discographie sélective : Les Double Six (1961), So What (1967), Dynasty (1971), Multicolor Feeling Fanfare (1988-89), Conférence de Presse (1994-95), Louissiana (1995), O Toulouse (2004), Taurorque (2010).

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30 juin 2015 2 30 /06 /juin /2015 21:20
Eddy Louiss au paradis de Jimmy Smith

L'organiste de jazz Eddy Louiss, vient de rejoindre le royaume de Jimmy Smith à l'âge de 74 ans.

Le royaume de Jimmy Smith mais aussi de tous les allumés du jazz qui dansent au desus de nos têtes.


Né à Paris le 2 mai 1941, ce musicien touche-à-tout, loin de se limiter à l'orgue, avait débuté sa carrière dans les années 1950 dans l'orchestre de son père, le trompettiste Pierre Louiss (qui avait changé la dernière lettre de son nom de famille qui était à l'origine Louise). Il fit partie des Double Six, légendaire groupe vocal du début des années 1960.
"Je suis arrivé à l'orgue tout à fait par hasard, au moment où sortait Jimmy Smith", qui donna à l'instrument ses lettres de noblesse en jazz, confiait en 2010 Eddy Louiss.


Il diffusa dans les années 1960 les chaudes mélodies de son orgue Hammond aux côtés de jazzmen prestigieux (Stan Getz, Kenny Clarke, Jean-Luc Ponty...), fut le musicien attitré de Claude Nougaro pendant 13 ans (entre 1964 et 1977), enregistra à la Nouvelle-Orléans un disque funk new-orleans avec des musiciens locaux.
Il avait fait le choix, "pas forcément facile", de s'éloigner de Claude Nougaro pour faire entendre sa propre musique, a expliqué son fils.

Eddy Louiss qui travaillait dit-on avec un orgue "augmenté" d'au moins une octave etait considéré par ses pairs comme l'un des plus grands organistes. On a tous en tête ce fameux Multicolor Feeling fanfare qui avait endiablé nos jours à la fin des années 80.

Le musicien, amputé de la jambe gauche il y a une dizaine d'années à la suite de complications artérielles, se tenait un peu en retrait de la scène depuis quelques années.

On l'a vu il n'y a pas si longtemps revenir sur le devant de la scène et éblouir pour un concert étourdissant le public du Parc Floral en 2011.

Eddy Louiss avait encore des projets musicaux, notamment avec le musicien Michel Portal.

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21 juillet 2013 7 21 /07 /juillet /2013 11:31



C’est à moins de trois heures de TGV de Paris mais les Français se comptent quasiment sur les doigts de la main. Plus grand festival de jazz indoor –le titre en plein air est détenu par Montréal- le North Sea Jazz Festival, sis à Rotterdam après un quart de siècle à la Haye, reste une affaire néerlandaise. Sur les 75.000 spectateurs présents (1) du 12 au 14 juillet-la première édition sold out en huit ans mais il est vrai que c’est une année sans compétition internationale de foot-ball - un petit 10 % de non nationaux !

 

festivalentree.jpg

Entrée de l'In-door - Photo Jean-Louis Lemarchand

Les absents avaient tort. Le plateau était somptueux, même si Sonny Rollins avait déclaré forfait, affaibli par des ennuis respiratoires. En l’espace de trois jours, de 17 h à 1h30, cent cinquante concerts proposés sur onze scènes réparties sur trois étages d’un parc des expositions à proximité du port de Rotterdam. Le royaume du superlatif assurément. Comment éviter l’overdose, c’est bien la question-clé pour ces amateurs qui ont déboursé 86,90 euros/jour et 199 euros pour les trois jours, forfait grimpant à 319 euros en incluant les concerts de stars (Diana Krall, Chick Corea, Dee Dee Bridgewater…). A titre d’exemple le 12 juillet entre 21 h et 23 h, on se voyait proposer Diana Krall, Monty Alexander, Santana, Steve Coleman, Anat Cohen, Lianne La Havas, European Sunrise (formation de jeunes talents de l’Union Européenne avec pour la France Airelle Besson et Guillaume Perret)…

 

P1020430--2-.jpgRotterdam à l'heure du festival - Photo Jean-Louis Lemarchand

 

Une fois le choix personnel (et naturellement déchirant) effectué, les choses se passent plutôt bien. Excellentes conditions acoustiques même dans les grandes salles, public respectueux (trop peut-être pour un latin, l’exubérance n’est guère de mise ici), fluidité remarquable pour se rendre d’une salle à une autre. En un mot, grand professionnalisme de l’organisation forte de 3000 personnes.

 

peterking.jpgPeter King - Photo Jean-Louis Lemarchand

 

Sur le plan artistique, nos impressions les 12 et 13 juillet, pour les raisons invoquées ci-dessus, sont évidemment parcellaires. Au niveau des « chocs », on retiendra en tout premier lieu la soirée complète de John Zorn-cinq concerts en cinq heures- revue de sa carrière, avec en vedette Joey Baron(batterie) et Marc Ribot(guitare), spectacle mis sur pied pour ses 60 ans et qui sera présenté à La Villette début septembre. Yaron Herman s’est mis en valeur au sein de son quartet (avec un brillant Emile Parisien aux saxophones) et en trio pour une brève prestation-hommage à Esbjörn Svennsson (disparu voici 5 ans) avec ses deux ex-comparses Dan Berglund (basse) et Magnus Öström (batterie). Mention bien aux deux chanteuses-pianistes Diana Krall (style rétro et pop) et Eliane Elias (bossa-nova et hommage à Chet Baker).

 

corea2.jpgChick Corea & The Vigil - Photo Jean-Louis Lemarchand

Minimum syndical pour Chick Corea, dilettante, mais on aura remarqué Marcus Gilmore (batterie), petit-fils de Roy Haynes. Bonne rétrospective be-bop enfin avec un all-stars, les Cookers (Eddie Henderson, Cecil McBee, Billy Harper, Donald Harrison, David Weiss, Billy Hart, George Cables) et un groupe anglo-néerlandais où se distinguait le vétéran alto Peter King (73 ans) qui fit les beaux soirs du Petit Opportun.


Jean-Louis Lemarchand


(1)    La billetterie couvre environ 80 % du budget du North Sea Jazz Festival qui bénéficie par ailleurs du soutien d’une vingtaine de partenaires dont au premier rang le Port de Rotterdam, Grolsch (les bières) ou encore BNP Paribas,banque présente aux Pays-Bas depuis 130 ans. L’an prochain, le festival prendra le nom de Port de Rotterdam North Sea Jazz Festival.   

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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 15:57


J-7 pour la Journée Internationale du Jazz


N’attendez pas le dernier moment pour vous inscrire sur le site www.jazzdayparis.com afin d’assister aux multiples manifestations-gratuites- organisées par l’Association Paris Jazz Club le 30 avril de 14 heures à 2 heures du matin dans les quatre clubs de la Rue des Lombards : Le Baiser Salé – Le Duc des Lombards - Sunside – Sunset.
Ce sont 48 évènements qui sont programmés –détail sur www.parisjazzclub.net avec concerts, master classes et débats sur des thèmes comme la production discographique, la programmation (en clubs et en festivals), l’histoire du jazz….La liste des participants met en appétit : Laurent de Wilde, Gregory Porter, Tony Tixier, Géraldine Laurent, Leila Martial, Pierre Christophe, Vincent Peirani, Mario Canonge…

 

 Journee-Internationale-du-Jazz.JPG

Initiée par l’UNESCO et le Thelonious Monk Institute of Jazz, la Journée Internationale du Jazz, qui célèbre sa deuxième édition cette année, comprend des manifestations dans une centaine de villes dans le monde ce dernier jour du mois d’avril.
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Jean-Louis Lemarchand

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 17:27

 

Et bien le pari est remporté par la famille Chapin (veuve, belle-soeur, parent de Thomas)!!

Voyez-vous même:

Capture-d-ecran-2013-03-30-a-17.35.08.png

Pour l'histoire: à 48h de l'échéance, à peine plus de la moitié des 50 000 USD étaient cumulés en dons.

Puis, le new-yorkais Michael Dorf - fondateur de la Knitting Factory -  a fait un don exceptionnel de 10 000 USD. Ce don a relancé la levée de fonds. Le pari est gagné.

JG

________________________________________________________________________________________________________

Vous souvenez vous de Thomas CHAPIN?

Moi, oui. Nous oui. Son trio magique avec Mario Pavone et Michael Sarin!

 

Saxophoniste alto new-yorkais, musicien de l'Underground, homme libre, parti trop vite. Leucémie.

 

 

 

Voilà 15 ans qu'il nous a quitté. Sa belle-soeur et sa veuve, Stephanie et Teresa Castillo, se lancent dans un projet de film sur son oeuvre et sa vie. A l'américaine, elles organisent une levée de fonds pour financer ce projet mené par Stephanie castillo qui a réalisé près de dix documentaires. Il lui faut 50.000 dollars américains.

Avant le 30 mars, ce montant doit être atteint.... sinon plouf ... à l'eau.

Faites comme moi, participez au financement de ce projet en cliquant là: Kickstarter

 

Jerome GRANSAC

 

THOMAS CHAPIN FILM PROJECT AT KICKSTARTER.COM--LAST FEW DAY TO GO! PLEASE DONATE NOW.



A remarkable, never-been-told story of Thomas Chapin, a jazz master who was gone too soon. A 1975 Andover graduate, Chapin's music lives on! We want to start filming this summer!

 In his short life he rose to the top ranks of contemporary jazz. In his 20's he was Lionel Hampton's music director, and during his 30's he was the top star and leading recording artist of New York's famed Knitting Factory in the 80s and 90s. He was gaining altitude, playing on the big world stages of jazz, reaching a global audience when he suddenly got sick while touring in Africa. He was diagnosed with leukemia and battled for one year. He died at age 40 in 1998. He was cited as a virtuoso, an iconoclast, a raucous player with an original sound. They called him an ambassador, a bridge between the uptown, jazz traditionalists and the downtown, avant gardists. There was a schism. He was one of a few who flowed freely, proficiently between both worlds. A documentary film is in the works.  Here is film page and the 18-minute trailer at the Kickstarter link: 
http://www.kickstart er.com/projects/2906 58030/night-bird-son g-the-thomas-chapin- story

ONLY A FEW MORE DAYS TO GO AT KICKSTARTER! WE'RE NOT THERE YET. WE NEED THE HELP NOW TO MAKE OUR GOAL OF RAISING $50,000 TO START FILMING. Please visit the film page and view the trailer. Consider becoming a backer and Kickstarter supporter. Give whatever amount you can, small or large! GIVE NOW. Only a Few Days to Go! The deadline to give is noon, Saturday, March 30. 

 


Join THE 100 x $100 Group Give.  We're urgently asking for 100 people to give $100. You? Be a 100. GIVE $100. GIVE NOW. 

100 x $100

100 people give $100 = $10,000

CLICK here to go to Kickstarter to give your gift.


 
NIGHT BIRD SONG: The Thomas Chapin Story
Lovers of JAZZ, fans of Thomas will love the Thomas Chapin story. So will you! He's in the jazz history books and the world needs to know him and his incredible music. Through the film they will. Back the film. We want to shoot this important jazz doc.
Thanks!
Stephanie J. Castillo
Emmy-winning filmmaker, director and producer.
This is her tenth documentary film.

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 18:10

C’est Rue des Lombards, poumon du jazz français, que le 30 avril se déroulera cette année pour sa deuxième édition, La Journée Internationale du Jazz. Pas moins de 48 évènements-mini-concerts, tables rondes, master classes-sont prévus, de 14 h à 2 h du matin, sur les scènes des clubs bien connus : Le Baiser Salé – Le Duc des Lombards - Sunside - Sunset.

 

De nombreux musiciens ont déjà annoncé leur participation à cet évènement organisé à Paris par l’Association Paris Jazz Club et qui sera retransmis en direct et dans son intégralité par TSF JAZZ : Gregory Porter, Taylor Eigsti, China Moses, Riccardo Del Fra, Avishai Cohen, Rémi Panossian Trio…

 

Lancée en 2012 par l’UNESCO et le Thelonious Monk Institute of Jazz,

La Journée Internationale du Jazz, qui entend promouvoir le jazz comme élément de dialogue universel et facteur de paix entre les peuples, est organisée cette année dans plus de 100 villes sur les cinq continents. La date du 30 avril a été retenue pour cette fête mondiale de tous les jazz.

Inscriptions à la manifestation sur www.jazzdayparis.com

Programme détaillé prochainement sur www.parisjazzclub.net      

www.jazzday.com - www.unesco.org/new/en/ - www.monkinstitute.org

j-l.l.

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