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10 octobre 2023 2 10 /10 /octobre /2023 22:17

Jean-Jacques Birgé (claviers & synthétiseurs, flûte, harmonica, guimbarde, inanga)

invite

Sophie Agnel (piano), Uriel Barthélémi (batterie, synthétiseur), Hélène Breschand (harpe électrique), Élise Caron (voix), François Corneloup (saxophone baryton), Gilles Coronado, Philippe Deschepper, David Fenech (guitares), Fidel Fourneyron (trombone), Naïssam Jalal (flûte), Olivier Lété (guitare basse), Mathias Lévy (violon), Violaine Lochu (voix), Lionel Martin (saxophone ténor), Fanny Meteier (tuba), Basile Naudet (saxophone soprano), Csaba Palotaï, Tatiana Paris (guitares), Gwennaëlle Roulleau (caisse claire, effets), Fabiana Striffler (violon)

Bagnolet, 2021-2023

GRRR 2036 / Orkhêstra

https://jjbirge.bandcamp.com/album/pique-nique-au-labo-3

 

La suite de «Pique-nique au labo 1/2», qui rassemblait des enregistrements échelonnés entre 2010 & 2019. Avec des partenaires nouveaux, sauf Mathias Lévy, récidiviste. Pour chaque plage Jean-Jacques Birgé rencontre un ou deux partenaires. À l’origine, avec chaque combinaison, il existait un album virtuel complet, accessible en mp3 sur le site drame.org. On les retrouve en suivant ce lien : http://www.drame.org/2/Musique.php?MP3. Et une plage est extraite de chaque album virtuel pour peupler cette compilation. La thématique de chaque pièce était tirée au sort avant de jouer. Le florilège qui nous est offert présente tous les possibles (et l’impossible même) d’une improvisation ouverte. Le résultat est étonnant, parfois confondant, toujours libre. Une visite s’impose dans ce bestiaire des images sonores. Plongez, vous ne le regretterez pas !

Xavier Prévost

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9 octobre 2023 1 09 /10 /octobre /2023 22:37

Clément Janinet (violon, composition), Élodie Pasquier (clarinettes), Bruno Ducret (violoncelle)

Budapest, 24-26 mai 2022

BMC CD314 / Socadisc

Comme dans le précédent disque publié en 2021 (chronique ici), ce jazz un peu chambriste accueille la musique afro-américaine, en intégrant un blues a cappella de Sophronie Miller Greer. L’inspiration puise à toutes les sources, du jazz de Pharoah Sanders aux musiques répétitives en passant par les métamorphoses de la musique africaine. Densité musicale des compositions et des improvisations, liberté stylistique toujours en action, mais dans une cohérence esthétique remarquable. Les solistes, extrêmement investis, avancent avec une fougue et une force qui nous emportent. Décidément cet inclassable trio nous submerge de sa singularité et nous entraîne loin de nos bases. Et c’est sans doute le propre de l’Art, au vrai sens du terme, de nous envahir de ce grand vertige.

Xavier Prévost

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Le trio est en concert le mardi 10 octobre à Paris, Studio de l’Ermitage ; puis le 17 novembre à l’Abbaye de Corbigny (Nièvre), le 8 décembre à Belfort et le 9 décembre au Galpon de Tournus (Saône-et-Loire)

 

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7 octobre 2023 6 07 /10 /octobre /2023 17:08

Gylain Deppe (piano hybride)

Perthes (Seine-et-Marne),6-8 février 2023

Klarthe Records KRJ 044

https://www.klarthe.com/index.php/fr/deep-from-deppe-detail

 

Pianiste rare, et pas seulement parce qu’il publie peu, Guylain Deppe a enregistré ces solos sur un piano hybride (mécanique de piano acoustique et échantillonnage haut de gamme), Yamaha modèle AvantGrand N3X. Le rendu sonore est bluffant (peut-être un spectre qui tire un peu trop, globalement, vers l’aigu). Le pianiste est tout aussi étonnant. J’ai le souvenir de l’avoir écouté dès les années 80 du côté du Mans, et il m’avait, à cette époque, déjà impressionné. Avec une très grande liberté de langages et de ‘styles’, il parcourt une sorte d’arc-en-ciel des possibles en matière de piano-jazz. Libre, audacieux, mais toujours en vue de l’idiome originel. Une série de compositions originales (où affleurent de temps à autre l’écho de standards, ou un arpège qui nous ramène furtivement au dix-neuvième siècle) aux titres fourbis avec les armes de l’humour culinaire (Tartare de Demi-Thon Chromatique, Farandole Des Trilles aux Pointes d’Arpèges….). Le chef Guy Savoy signe un court commentaire musico-culinaire, mais c’est surtout le bonheur de retrouver la plume d’Alain Gerber qui fait tout le sel du livret. Gerber était naguère chroniqueur gastronomique, et la musique de ce disque enchante ses oreilles comme autant de mets précieux. Ça chante, ça bout et ça bouscule -en pleine maîtrise évidemment-, et les nuances sont légion, comme les éclats. À découvrir, déguster, goûter et regoûter, jusqu’à satiété !

Xavier Prévost

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Un avant ouïr sur Youtube 

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25 septembre 2023 1 25 /09 /septembre /2023 08:16

Jamika Ajalon, Mike Ladd, Tamara Walcott (voix, textes), Marc Ducret (guitares), Sylvaine Hélary (flûtes), Stéphane Payen (saxophone alto, composition), Dominique Pifarély (violon)

Moulins-sur-Ouanne (Yonne), 25-27 janvier 2023

Jazzdor Series 18 / l’autre distribution

 

Un objet musical-et-textuel très singulier. Les textes font écho à la personne et à l’œuvre de l’écrivain James Baldwin, et la musique fait écho à ces textes (ou parfois l’inverse?). C’est un dialogue autant qu’un discours choral, une sorte de polyphonie où texte(s) et musique(s) se croisent, s’escortent, voire s’affrontent, en une sorte d’art multiple (et total d’une certaine manière) dont les contours sont difficiles à cerner. C’est donc à prendre (à écouter, à aimer) d’un bloc, même si nos vieux réflexes analytiques (voire déconstructivistes) nous pousseraient volontiers à explorer le dessous des cartes. Densité des musiques, sans qu’il soit possible de faire le départ entre l’écrit et l’improvisé, présence incarnée des textes et des voix : tout est là, tout est dit, à percevoir, écouter, réécouter, dans cette évidence qui cependant ne dévoile pas tous ses mystères. Un objet qui ne se donne jamais totalement à voir : une certaine définition de l’Art, peut-être….

Xavier Prévost

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Le groupe sera en concert le 27 septembre à Paris, au Studio de l’Ermitage

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Un avant ouïr sur Youtube

 

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7 septembre 2023 4 07 /09 /septembre /2023 11:40

Deux disques qui paraissent en ce mois de septembre, l’un et l’autre avec la présence active, voire prépondérante, du saxophoniste Daniel Erdmann. C’est d’abord le retour du trio ‘Velvet Revolution’, avec Théo Ceccaldi et Jim Hart. Et aussi le trio, inauguré un peu plus tôt et à l’origine sous le nom du violoncelliste, qui l’associe à Vincent Courtois et Robin Fincker. Deux disques qui taquinent les chemins de traverse avec la même pertinence

 

VELVET REVOLUTION «Message In A Bubble»

Daniel Erdmann (saxophone ténor), Théo Ceccaldi (violon), Jim Hart (vibraphone)

Budapest, 7-9 novembre 2022

BMC CD 312 /Socadisc

 

Le message, même s’il fait penser à un célèbre tube pop, regarde ailleurs, vers le collectif, l’urgence à se retrouver pour ‘faire musique ensemble’. Trois fortes personnalités musicales, instrumentales et improvisantes se donnent rendez-vous sur divers terrains de jeu, qui parcourent un large espace où le jazz de stricte obédience croise le tango, la musique de chambre, et la musique d’ailleurs ou de demain. Permanence d’un dialogue qui jamais ne brime les singularités de chacun. Bref une esthétique, et un sens du groupe, qui gardent constamment le jazz pour horizon.

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Velvet Revolution en concert en novembre, le 23 à l’AJMI d’Avignon, et le 25 à Paris, à l’Atelier du Plateau

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VINCENT COURTOIS / DANIEL ERDMANN / ROBIN FINCKER «Nothing Else»

Vincent Courtois (violoncelle), Daniel Erdmann (saxophone ténor), Robin Fincker (saxophone ténor, clarinette)

Budapest, 26-28 janvier 2022

BMC CD 311 / Socadisc

 

Avec ce trio, c’est un terrain exclusif d’improvisation. Une conversation intime entre des musiciens qui pratiquent avec virtuosité et intégrité cet exercice de voltige dans lequel tout est possible, à condition évidemment que l’on ait le talent de faire advenir ce qui est la promesse de l’instant à venir. Ce talent, ils le possèdent, et au degré suprême. Nous les suivons de plage en plage, de vertige en surprise, dans ce voyage recomposé où ils ont posé les balises de leurs souvenirs. Souvenirs des lieux où ils ont joué, d’Europe en Amérique. Souvenirs revitalisés par la promesse de l’instant qui vient. Comme une sorte de magie, en somme.

Xavier Prévost

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Nothing Else jouera le dimanche 17 septembre à 17h au festival de Trois Palis (Charente)

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15 août 2023 2 15 /08 /août /2023 18:46

Pascal Bréchet (direction, compositions, arrangements, guitare, effets), Sophia Domancich (piano électrique), François Cotinaud (saxophone ténor, clarinette), Philippe Lemoine (saxophone ténor), Xavier Descarpentries (trompette, EWI), Jean-Luc Ponthieux (guitare basse, contrebasse), Cyril Hernandez (percussions, voix, effets), Éric Groleau (batterie)

Soissons, 15 juin 2011

Musivi MJB 029-030 CD

https://poeticavivace.com/produit/naked-lunch-pascal-brechet/

https://www.lesallumesdujazz.com

 

Comme un rêve éveillé. Enregistrée à l’issue du concert de clôture d’une résidence artistique, cette musique aurait pu ne pas voir le jour sous forme d’un double disque. Les aléas d’un projet qu’il fut malaisé, en ces temps frileux, de faire revivre sur scène, puis la mort du batteur Éric Groleau, sans oublier la pandémie, ont failli nous priver de la découverte de cette pépite. La référence à l’École de Canterbury, et au groupe Soft Machine, est limpide. Car le nom du célèbre groupe britannique est emprunté à un livre du poète-romancier-plasticien Williams S. Burroughs, The Soft Machine ; tout comme ce disque renvoie à un autre écrit de Burroughs, The Naked Lunch. La musique qui se joue ici n’est réductible à aucune des appellations qui désignèrent naguère (c’est presque jadis….) le jazz conquis par l’électricité et l’électronique. Ni Jazz-rock, ni Jazz-fusion, ni Fusion tout court, mais Jazz assurément, car c’est un musique d’aventure, d’audace, de vertige et de prospective. Il serait vain de traquer des analogies avec la structure du roman de Burroughs, sa topographie singulière ou ses personnages. Peut-être doit-on s’en remettre au voyage intérieur sous substances, ou à la notion cut-up d’ou procède la littérature de Burroughs et de quelques autres. En tout cas l’esthétique et les compostions sont fécondes, les solistes sont inspirés, et le mouvement collectif est saisissant. Une seule composition, celle sui conclut le second CD, n’est pas du guitariste-leader : c’est Teeth ; elle avait été signée par le claviériste Mike Ratledge pour le quatrième disque de Soft Machine. Ce titre est ici dans une version étendue et reformulée. D’un bout à l’autre, ce disque est un très beau moment de musique vivante, et habitée !

Xavier Prévost

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14 juillet 2023 5 14 /07 /juillet /2023 12:49

MISSION MANDOLINE VINCENT BEER DEMANDER

ORCHESTRE NATIONAL DE CANNES

Direction de Benjamin Lévy

 

Label Maison Bleue

www.labelmaisonbleue.com

 

Accueil - Compagnie Vincent Beer-Demander & Co (compagnievbd.org)

 

 

 

C’est avec le programme de cet album que le mandoliniste Vincent Beer Demander a ouvert le troisième festival de Mandoline à Marseille le 5 juillet dernier. Un pas de côté certes par rapport au jazz, mais on retrouve des compositeurs qui aiment et ont pratiqué le jazz tout en s’adonnant à d’autres musiques.

Dans ce Mission Mandoline qui présente des concertos ou oeuvres concertantes pour mandoline solo et orchestre symphonique, ce professeur du Conservatoire Régional de Marseille sort cet instrument baroque du XVIIIème de son répertoire de routine pour aller à la rencontre de grands compositeurs comme Vladimir Cosma qui peut tout composer, symphonie, thème de jazz et ici caprices,écho naturel aux 24 Caprices du violoniste Paganini( également mandoliniste). La mandoline en fait est un petit luth joué sans archet mais avec une plume, un plectre. On entend ici le dernier de ces Caprices qui reprend en le déjouant un de ses thèmes les plus connus, celui du “Grand Blond avec une chaussure noire” du film de 1972 d’ Yves Robert. Le caprice est une forme libre qui s’apparente aux thèmes et variations chers au jazz où l’on peut faire sonner l’instrument de façon ludique et virtuose.

Comme le titre de l’album le suggère, c’est avec un autre compositeur de musiques de films, tout autant éclectique, Lalo Schifrin que débute le CD avec des “Variations sur un thème de Lalo Schifrin” de Nicolas Mazmanian, collègue pianiste, enseignant au conservatoire.

Chacune des sept variations de cette suite-portrait évoque de près ou de loin le thème qui se diffuse tout au long du mouvement pour éclater au final. Ce qui paraît intéressant dans la démarche de Nicolas Mazmanian est d’avoir amené toutes ses variations vers le thème et non l’inverse. La conclusion est sans appel : le thème que tous connaissent et aiment, y compris les plus jeunes, aujourd’hui encore, celui de la série, sortie en 1967!

Encore du cinéma avec un autre grand compositeur Nino Rota et son “Padrino” arrangé magnifiquement par le pianiste marseillais Christian Gaubert avec cette reprise du thème du Parrain, conçue pour la mandoline : une mélodie simple, émouvante, jouant avec la matière musicale pour en faire une miniature pour mandoline.

C’est Ennio Morricone qui nous ravit ensuite avec une “Sérénade en forme de passacaille” : une autre atmosphère lancinante et mystérieuse. Les cordes graves exposent un ostinato glissant en pizz rejoints par des trémolos frottés, riffs plaintifs sur lesquels la mandoline s’installe et mène la danse.

Claude Bolling autre fou de jazz a composé son concertino “Encore” où la mandoline swingue si élégamment avec la contrebasse . Le final est en hommage au style de Earl Hines avec lequel joua Claude Bolling en 1948 .

Il y a une réelle cohérence dans cet album qui s’écoute en tendant l’oreille, car sous la virtuosité apparaît une certaine émotion. Un ancrage populaire où des mélodies raffinées, conjuguées à l’art savant de les réharmoniser, contribuent à une vraie découverte de la mandoline.

A l’écoute du programme de l’album, on est convaincu d’avoir fait le tour des possibilités, sonorités, techniques de cet instrument. Mais on est loin d’être au bout de ce que nous réserve le toujours inventif VBD? On attend donc qu’il se mette sérieusement au jazz.

 

Sophie Chambon

 

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7 juillet 2023 5 07 /07 /juillet /2023 18:35

 

Bojan Z (piano solo)

Marseille, 17 octobre 2021

Paradis Improvisé / l’autre distribution

 

Très belle incursion/excursion de Bojan Z dans des thèmes très divers (les siens, et ceux de compositeurs essentiels : Jimmy Rowles, Wayne Shorter, Charles Mingus, Horace Silver, Clare Fischer….). Le piano respire la liberté, la spontanéité, la nuance (mais aussi la fougue). La sonorité chante, parfois aussi elle rugit. Nous le suivons dans ce cheminement de liberté, souvent enchantés, et aussi fascinés. La manière dont il joue, déjoue et rejoue les sinuosités du thème de The Peacocks, ses détours dans les chromatismes du pont, tout cela dans le seul but de faire chanter l’émotion si particulière de cette merveille de composition et de forme, est un pur régal, et un grand moment de musique. On peut en dire tout autant de ce qu’il fait sur les autres thèmes : libre, inspiré, Bojan est encore et toujours un pianiste d’exception.

Xavier Prévost

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6 juillet 2023 4 06 /07 /juillet /2023 14:00

 

Régis Huby (violon, composition) , Guillaume Roy (alto), Marion Martineau (violoncelle, viole de gambe), Olivier Benoit (guitare électrique), Pierrick Hardy (guitare acoustique), Joce Mienniel (flûte), Jean-Marc Larché (saxophone soprano), Catherine Delaunay (clarinette), Pierre François Roussillon (clarinette basse), Matthias Mahler (trombone), Illya Amar (vibraphone, marimba), Bruno Angelini (piano, piano électrique, synthétiseur basse), Claude Tchamitchian & Guillaume Séguron (contrebasses), Michele Rabbia (batterie, percussions, électronique)

Malakoff, juillet 2022

Abalone / l’autre distribution

 

Un somptueux foisonnement ! J’avais écouté ce groupe, et cette musique, en 2018 au festival D’Jazz Nevers, et j’espérais qu’un disque viendrait. C’est fait, et l’auditeur que je suis est comblé par ces retrouvailles. Réunissant une équipe de solistes au-delà de tout éloge, c’est une musique construite sur un exigence formelle qui ne brime en rien la vitalité, le rebond, et la créativité individuelle de l’improvisation. La complicité ancienne du compositeur-leader avec une bonne partie des interprètes n’est pas pour peu dans cette réussite. Mais ce n’est pas le seul ingrédient : l’investissement individuel de chacune et de chacun dans cette musique, dans son esprit, mais aussi ce qu’elle a d’organique, de charnel, fait que l’on court de séquence en séquence, étonné et ravi de ces transitions inattendues, de ces retours obstinés de pulsations entêtantes. Au moment des premières présentations publiques de cette œuvre presque monumentale, Régis Huby avait dans un entretien évoqué Steve Reich. Mais ce qui pour moi va au-delà de cette référence, c’est qu’il s’agit d’une musique vraiment collective, avec des interprètes qui sont constamment inspirés, dans l’écrit comme dans l’improvisé : le miracle de la vie même. De la (très) grande musique ou, si l’on préfère, du Grand Art. Chapeau bas !

Xavier Prévost

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29 juin 2023 4 29 /06 /juin /2023 18:12

 

Tim Berne (saxophone alto), Hank Roberts (violoncelle), Aurora Nealand (accordéon, clarinette, voix)

Brooklyn, 9 août 2022

Intakt records CD 403 / Orkhêstra International

https://timberneintakt.bandcamp.com/album/oceans-and

 

Une fois encore, Tim Berne me surprend, et m’épate. Après avoir, pendant des années, sur disque et en concert, offert des audaces écrites, développée dans des improvisations vertigineuses, et avec des partenaires de choix (dont Marc Ducret), il nous tend un bouquet d’improvisations collectives avec des complices tout aussi choisi(e)s. Et une instrumentation pour le moins inusitée. Le violoncelliste est pour lui (pour nous aussi) une vieille connaissance. Quant à Aurora Nealand, je dois avouer que je la découvre avec ce disque. Un disque très collectif, où chacune et chacun lance une bribe, une idée, une phrase, qui devient instantanément langage collectif, projet esthétique en mutation instantanée…. On croise au détour d’une phrase, ou d’une effusion, le souvenir des musiques qui nous sont en mémoire (fantôme d’un standard ?). Mystérieux, jouissif, et infiniment musical. Un rêve de musique improvisée, en quelque sorte.

Xavier Prévost

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